L'histoire de Tréguier
Tréguier doit son existence au moine gallois Tugdual, neveu de Brieuc, qui aborda entre 532 et 535, dans le fond de la vallée du val trécor, la vallée aux trois coins ou tric'horn, en breton.
Il y fonde alors un monastère qui prendra le nom de Lan Trécor, soit Landreger en breton, toponyme qui donnera son nom actuel à la ville.
Consacré évêque vers 542, Tugdual deviendra ainsi un des sept saints fondateurs de la Bretagne, et Tréguier une des étapes du « Tro Breiz »: pèlerinage aux sept saints fondateurs bretons.
Fils de d’Alma Pompa (sainte Pompée) et de Hoel 1er, huitième roi d'Armorique, Tugdual originaire de Grande-Bretagne, aurait émigré, en Armorique, c'est à dire dans la Bretagne actuelle, accompagné de sa mère et de moines évangélisateurs.
Autour de son monastère se constitua rapidement une agglomération conséquente, avec en son centre une église, probablement en bois, dont on suppose qu'elle était située au même emplacement que la cathédrale actuelle, et qui n'a laissé aucune trace.
L'incertitude demeure quant à l'année de sa mort : le 30 novembre 553, 559 ou 564.
En 848, Nominoé, Roi de Bretagne, fit de cet évêché-abbaye, un évêché séculier allant de Morlaix à Lézardrieux et dont le siège fut la ville de Tréguier et ce, jusqu'en 1790.
C’est peu de temps après cette sécularisation que survinrent les premières invasions Normandes.
Hasting et ses troupes saccagèrent le pays et Tréguier, totalement détruit, sera abandonné par ses habitants.
A son emplacement ne poussaient plus que des ronces et du lierre quand Gratien entreprit 970 de relever la première cathédrale,
dont il ne reste aujourd'hui, qu'une tour, la tour d' Hasting sans que l'origine du nom n'ait été à ce jour établie.